Comme triathlète, on s’intéresse bien souvent aux statistiques. On compte sa cadence en course à pied, on calcule nos laps de piscine à la seconde près, on mesure sa puissance en watts à vélo et on vise des temps bien précis lors de nos compétitions. Et si on pouvait en apprendre «autant» sur la qualité de notre récupération?
Montres intelligente, moniteurs d’activités physiques et applications pour notre téléphone…. aujourd’hui, une foule de produits nous offrent de l’information variée sur notre sommeil. Peu importe l’outil choisi, tous évaluent la qualité de notre sommeil (plus ou moins) de la même façon : par l’étude du mouvement. En somme, on bouge peu, on dort bien.
Toujours plus précis….jusqu’à un certain point
«La technologie s’est beaucoup raffinée dans les dernières années, dit Dr François Bieuzen, Dr en physiologie de l’exercice spécialisé dans le sommeil à l’Institut national du sport du Québec &mdash et peut-être que celle-ci se rapprochera des produits médicaux professionnels dans cinq ans &mdash, mais il demeure qu’aujourd’hui ces outils donnent des résultats corrects pour ceux qui ont un sommeil dans la norme.»
Ainsi, si on dort bien, on risque de se le voir confirmé. Pour les autres, les résultats sont plus mitigés.
«L’interprétation des mouvements s’appuie sur des algorithmes de base, et dès qu’on tombe dans une situation plus “avancée” méritant une meilleure analyse, les montres ne donnent pas une situation juste, sous-estimant souvent le sommeil», ajoute le Dr en physiologie de l’exercice. Ce qui aurait l’effet pervers de stresser ceux qui craignent de ne pas assez dormir! Or, on connait bien l’effet nuisible d’un tel état d’esprit sur la qualité du sommeil…
«L’anxiété de ne pas bien dormir, ça nuit beaucoup au sommeil», résume le physiologiste de l’Institut national du sport du Québec.
Il peut toutefois être intéressant de comparer la qualité de sommeil dans le temps. Même une moyenne sous-estimée peut en dire long. On dort en moyenne sept heures par nuit, sans peu de réveil… et tout à coup cette nuit fatidique aux quinze réveils : qu’est-ce qui s’est passé?
Montre ou applications?
Les moniteurs d’activités physiques ont l’avantage d’être sur soi, ce qui peut après tout rendre l’étude du mouvement plus simple. Ils réduisent de plus la tentation de fouinage en ligne au lit (nuisible au sommeil!) par rapport au téléphone intelligent, qui lui n’a pas le choix d’être déposé près de soi la nuit pour faire son travail de mesure.
Si on a déjà une montre d’entrainement, il ne sert toutefois à rien de se procurer un moniteur d’activités physiques pour cette seule fin. Une application peut bien faire l’affaire de nourrir notre curiosité et de nous outiller quelque peu dans le développement de meilleures habitudes de sommeils.
Vers lesquelles se diriger parmi la centaine sur le marché? En voici deux qui ont fait leurs preuves :
Développée par des neuroscientifiques et utilisées par la NASA… c’est du sérieux! Ce serait l’application la plus fiable pour mesurer la quantité et la qualité de son sommeil.
La mission de cette application : faciliter l’endormissement, améliorer la qualité du sommeil et rendre les réveils moins pénibles. S’y trouve une quantité impressionnante de statistiques, bien rendues graphiquement. Bonus: peut synchroniser avec votre montre Apple.
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